Les ELKS

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Les Elks (1903) 

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Déjà célèbres aux États-Unis, les Elks commencent à se faire connaître à Paris en août 1900 dans un numéro de clowns au Théâtre Métropolitain (Porte-Maillot). En décembre 1902, ils offrent leur spectacle de pantomime Joyeux Nègres au Nouveau-Cirque et créent le cake-walk, de célèbre mémoire. À l'été 1903, ils se produisent à l'Alcazar d'été. Jean Cocteau, dans Portrait-Souvenir dresse un portrait des Elks :

La salle trépignait debout, et au milieu de cette salle en délire, M. et Mme Elks dansaient. Ils dansaient, maigres, crochus, enrubannés, constellés d'étoiles, éclaboussés de lumière blanche, le chapeau sur l'oeil et sur l'oreille, les genoux plus haut que le visage renversé en arrière, les mains agitant une canne flexible, arrachant les gestes d'eux-mêmes et martelant un plancher artificiel des claquettes de leurs souliers vernis. Ils dansaient, ils glissaient, ils se cabraient, ils se cassaient en deux, en trois, en quatre, ils se redressaient, ils saluaient... Et derrière eux, toute une ville, toute l'Europe se mettaient à danser. Et à leur exemple, le ryhtme s'emparait du nouveau monde et après le nouveau monde, du vieux monde et ce rythme se communiquait aux machines et des machines retournait aux hommes, et cela ne devrait plus s'arrêter, et les Elks sont morts, morts Chocolat et Footit, mort le Nouveau Cirque est mort en vif le cortège continue sa danse, conduit àr les petites cannes et les squelettes enrubannés des Elks.


Jean Cocteau, Portrait-Souvenir, Paris, Grasset, 1935.

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The Elks' Burlesque Circus Parade, Albuquerque, 9 novembre 1900
© University of New Mexico

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