- Détails
- Création : 19 mai 2024
- Mis à jour : 16 juin 2025
- Publication : 19 mai 2024
- Affichages : 437
Josette ANDRIOT
(Paris, 1886-Antibes, 1942)
Jean-Claude SEGUIN
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Victor, Charles, Alexandre Andriot (1848-) épouse Berthe, Aline Meyer (1856-). Descendance :
- Camille, Elisa "Josette" Andriot (Paris 20e, 23/08/1886-Antibes, 13/05/1942)
- Lucien, Marius Andriot (Paris 20e, 19/11/1892-1979)
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Les origines (1886-1904)
Fille de fleuriste parisien, "Josette" Andriot dès son adolescence se révèle être une écuyère émérite et travaille, depuis 1902, à l'Hippodrome dont le directeur est Victorin Jasset :
M. MENESSIER.- Elle avait seize ans. Elle a débuté chez Gaumont dans Fumeur d'Opium, et elle a suivi Jasset dans tous les films. Sa mère avait un commerce de fleurs, et elle n'avait jamais rien fait avec d'être écuyère. Elle était née en 1886. C'est au moment où elle était écuyère à l'Hippodrome que Jasset avait la direction de cet établissement, avec des chevaux, des cavaliers, c'était tout un spectacle et Josette faisait partie de la troupe.
FONDS SADOUL, Cinémathèque française, cote GS-A-34 COMMISSION HISTORIQUE 12 FÉVRIER 1944.
Le cinématographe (1905-1906)
Dès le début, Josette Andriot se révèle comme une artiste inspirée :
Mme X... Mlle Andriot était très lettrée et a beaucoup collaboré avec Jasset. Elle a même écrit des scénarios.
M. MENESSIER.-Elle était formidable pour les les sports: nageuse, cavalière, escrimeuse...
FONDS SADOUL, Cinémathèque française, cote GS-A-34 COMMISSION HISTORIQUE 12 FÉVRIER 1944.
Gaumont (1905-1906)
Lorsque Victorin Jasset rejoint la maison Gaumont, il entraîne avec lui Josette Andriot :
Quand Jasset a été faire du cinéma chez Gaumont dans Fumeur d'opium, il a emmené Josette avec lui. Après, elle a fait La Passion, elle était dans tous les films de Jasset.
FONDS SADOUL, Cinémathèque française, cote GS-A-34 COMMISSION HISTORIQUE 12 FÉVRIER 1944.
Moins d'un an après, Victorin Jasset et Georges Hatot quittent Gaumont pour le concurrent Pathé.
Pathé (1906-1907)
Victorin Jasset rejoint Pathé sans doute au cours du 2e semestre 1906. L'une de ses premières réalisations est Cendrillon comme le rappelle Pierre Henry :
M. Pierre HENRY.-Après ses débuts chez Gaumont, il est passé chez Pathé pour faire Cendrillon. Il y est resté six mois.
M. LANGLOIS.-Le Cendrillon de Pathé est de Jasset. Il y en a deux chez Pathé, un de Méliès, qui a deux cent cinquante mètres. J'en ai retrouvé le négatif chez Pathé, mais il y a un autre Cendrillon, c'est alors celui de Jasset.
FONDS SADOUL, Cinémathèque française, cote GS-A-34 COMMISSION HISTORIQUE 12 FÉVRIER 1944.
Or, parmi les personnages du film, on reconnaît aisément Josette Andriot dans le rôle de la "marraine". On peut donc penser qu'au cours de ces six mois, elle a dû figurer au générique d'autres productions.
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Josette Andriot | "La Marraine", Cendrillon (Pathé. 1907) |
Et après... (1908-1942)
Le Lion (1908-[1909])
Après le départ de Victorin Jasset pour la société Lion, nouvellement créée le 16 septembre 1908, il est possible que Josette Andriot ait alors suivi son mentor comme elle l'a fait antérieurement.
Éclair ([1909]-1919)
Josette Andriot change de maison de production. Sans doute suit-elle encore Victorin Jasset qui est parti pour la Société Française des Films Éclair où elle devient l'une des vedettes qui, à l'occasion écrit aussi des scénarios :
Mme X... Après Jasset, elle a tourné avec Faivre, et avec Bourgeois.
M. MENESSIER.-Lucien Andriot, son frère, était opérateur et il est parti pour l'Amérique, il est toujours à Hollywood. Ça devait être en 1909. Il est parti à l'Éclair en 1910-1911.
Mme. X... Josette Andriot était une femme très lettrée.
[...]
Mme X... Mlle Andriot était très lettrée et a beaucoup collaboré avec Jasset. Elle a même écrit des scénarios.
M. MENESSIER.-Elle était formidable pour les les sports: nageuse, cavalière, escrimeuse...
FONDS SADOUL, Cinémathèque française, cote GS-A-34 COMMISSION HISTORIQUE 12 FÉVRIER 1944.
Son frère Lucien Andriot, qui passe son conseil de révision (1912) à cette époque-là va devenir un opérateur qui fera une partie de sa carrière aux États-Unis.Quant à Josette Andriot, elle va poursuivre sa carrière jusqu'à la mort de Victorin Jasset. Par la suite, sa situation deviendra plus difficile :
M. LANGLOIS.-En 1912, ça devait paraître très osé de se montrer en maillot de souris d'hôtel ? Pour Prothea elle est habillée en maillot noir ?
M. MENESSIER.-Non, ça n'a pas été trop choquant. Il n'y avait pas de censure de films à ce moment-là. Elle était très belle fille.
M. Pierre HENRY.-C'est certainement ce qui a inspiré Feuillade pour ses Vampires. Musidora était la copie de Josette Andriot. Mais elle était moins belle.
M. MENESSIER.-Josette Andriot était plus sculpturale. Elle est morte à Antibes en mai 1942. Elle était retirée depuis longtemps, elle ne jouait plus, on peut dire, depuis vingt ans. Elle ne tournait déjà plus en 1919. Après la guerre elle n'a plus rien fait.
Mme. X...- Quand j'ai été vous voir, vous tourniez Les Enfants du capitaine Grand, c'était en 1913 ou 14. J'ai vu Josette Andriot. Je crois que ça a été la fin. Elle a tourné pendant la guerre avec Bourgeois. Et ça a été la fin.
Lucien a bien regretté qu'elle ne parte pas aussi en Amérique. Elle aussi l'a regretté. Mais elle n'a pas voulu quitter son intérieur, qui était si joli. Elle avait épousé Jean Leclerc, décorateur céramiste. Il avait monté une maison de poteries à Vallauris.
FONDS SADOUL, Cinémathèque française, cote GS-A-34 COMMISSION HISTORIQUE 12 FÉVRIER 1944.
Elle disparaît à Antibes en 1942.
Sources
DESLANDES Jacques, "Victorin-Hippolyte Jasset 1862-1913"dans Anthologie du cinéma : supplément no.85 (Paris, Avant-Scène Cinéma, 1975) p. 272-273.
LACASSIN Francis, Pour une contre-histoire du cinéma, Institut Lumière/Actes Sud, 1994, 360 p.
RICHARD Jacques, Dictionnaire des acteurs du cinéma muet en France, Paris, Editions de Fallois, 2011, 910 p.
Remerciements
Rosario Rodríguez Lloréns.
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1905
Les Rêves du Fumeurs d'opium (Gaumont)
1906
La Naissance, la Vie & la Mort du Christ (Gaumont)
1907 |
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Cendrillon (Pathé) | ||
1911 |
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Les Mains (V. Jasset) | ||
Ordre de l'Empereur (V. Jasset) | ||
Zigomar (V. Jasset) | ![]() |
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Zigomar roi des voleurs (V. Jasset) | ||
Au pays des ténèbres (V. Jasset) | ||
1912 |
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Le Cercueil de verre (V. Jasset) | ![]() |
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Hors la loi (V. Jasset) | ||
Dans la cave (V. Jasset) | ||
La Fille de l'autre (V. Jasset) | ![]() |
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Rédemption (V. Jasset) | ![]() |
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Zigomar contre Nick Carter (V. Jasset) | ![]() |
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Tom Butler (V. Jasset) | ||
Double vie (V. Jasset) | ||
Le Mirage (V. Jasset) | ![]() |
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Une haine au music-hall (V. Jasset) | ||
Balaoo (V. Jasset) | ||
Partie de cache-cache tragique (Liabel) | ||
La Reine de Camargue (V. Jasset) | ![]() |
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L'Auto grise (V. Jasset) | ||
Le Meurtre légal (V. Jasset) | ||
Le Mauvais génie (V. Jasset) | ||
Aux feux de la rampe (V. Jasset) | ![]() |
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1913 |
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Zigomar peau d'anguille (V. Jasset) | ||
Le Collier de Kali (V. Jasset) | ||
Destin tragique (V. Jasset) | ||
L'Assaut de la terre (V. Jasset) | ![]() |
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L'Inconnue (V. Jasset) | ||
La Bouquetière de Montmartre (V. Jasset) | ![]() |
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Le Foyer perdu (V. Jasset) | ||
Bagnes d'enfants (Chautard) | ||
La Justicière | ||
Sacrifice (V. Jasset) | ||
Le Trésor des Baux (V. Jasset) | ||
Le Chemin du coeur (V. Jasset) | ![]() |
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Protéa (V. Jasset) | ![]() |
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L'Ivraie (V. Jasset) | ||
Le Semeur de ruines (V. Jasset) | ||
Dans la fournaise (V. Jasset) | ||
Le Cabinet d'affaire (V. Jasset) | ||
Perdu en mer (V. Jasset) | ||
La Fiancée maudite (Chautard) | ![]() |
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Trompe-la-mort (C. Krauss) | ||
La Malédiction (Chautard) | ||
Les Enfants du capitaine Grant (V. Jasset) | ![]() |
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1914 |
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L'Auto infernale [Protéa II] (Faivre) | ||
L'Aventurier (G. Bourgeois) | ||
Chéri-Bibi (G. Bourgeois) | ||
Les Cols bleus (Chautard) | ||
Le Serment de Dolorès (G. Bourgeois) | ||
Les Aventures du capitaine Corcoran (C. Krauss) | ||
1915 |
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La Course à la mort [Protéa III] (Faivre) | ||
Le Baiser de la sirène | ||
1916 |
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Les Poilus de la 9e (Rémond) | ||
Des pas sur le sable (Chautard) | ||
1917 |
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C'est pour les orphelins | ||
Les Mystères du château de Malmort [Protéa IV] (G. Bourgeois) | ||
La Mort invisible (Candé) | ||
1918 |
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La Mascotte des poilus (A. Galopin] | ||
L'Intervention de Protéa [Protéa V] (J. J. Renaud) | ||