Fête des garçons bouchers.
La traditionnelle fête des garçons bouchers met une note claire et pittoresque au milieu du va-et-vient du lundi de Pâques, et Lausanne doit à cette coutume un spectacle dont le public ne se lasse jamais. Le temps serait-il favorable ? On se le demandait avec inquiétude en regardant le ciel nuageux. Il avait plus la nuit précédente et l'anxiété était justifiée.
Fort heureusement, le soleil a daigné sourire l'après-midi, et la course des œufs a pu se faire dans de bonnes conditions. C'est au milieu de la foule de curieux que le cortège s'est formé place de la Riponne, et c'est au milieu d'une foule plus compacte encore qu'il a débouché en Beaulieu aux cris de : "Les voilà! Les voilà" et pénétré dans le vaste rectangle fermé des cordes que les agents de police défendaient à grand'peine contre les gamins envahisseurs.
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Un formidable tassement se fait au moment où le cortège arrive. Il a fort bon air, en cortège, précédé de ses cavaliers et de la Musique de la Ville en uniformes de gala, et formé de nombreux participants en costumes rouges et blancs, y compris de mignons enfants, sans oublier les chars de verdure, les porteurs d'attributs et quelques superbes pièces de bétail.

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Feuille d'Avis de Lausanne, Lausanne, mardi 5 avril 1904, p. 8.