Le cinématographe Demeni (Salle du Théâtre, 1, 2 et 4 janvier 1898)

Le cinématographe Deménÿ s'annonce des les derniers jours de l'année 1897:

Théâtre d'Ypres.
Nouveauté ! Succès !
Samedi 1^r, Dimanche 2 et Mardi 4 Janvier 1898 , dans la Salle du Théâtre de notre ville, séances attrayantes données par le 
Cinématographe Déméni.
Dernière invention de notre siècle, et reproduisant avec une étonnante et merveilleuse précision toutes les phrases de la vie, les êtres animés en grandeur naturelle, ainsi que la nature dans toute sa splendeur.
La seconde partie du programma est représentée par différentes auditions du Graphophone Edison, du célèbre inventeur américain.
Cet appareil placé à 50 mètres du public, chante et parle avec une clarté et compréhension étonnantes, les plus beaux morceaux de nos grands opéras. On peut donc dire sans exagération, que le spectacle qui sera offert, laisse loin derrière lui, tout ce qui a été présenté jusqu'à ce jour, et surpasse en beauté et splendeur les autres innovations.
Séances à 5, 6, 7 et 8 heures du soir.
Prix des places: Premières, 1 fr.; secondes, 50 centimes ; troisièmes, 30 centimes.

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Le Progrès, Ypres, 30 décembre 1897, p. 2-3.

Le Cinématographe Lumière de Charles Schram (>5->12 mars 1898)

Charles Schram s'apprête à organiser quelques séances au début du mois de mars: 

La vie par la photographie, voilà ce qu'un imprésario, M. Schram, se propose d'exhiber pendant son séjour à Ypres, avec le Cinématographe des frères Lumière, de Lyon.
Certes, beaucoup de nous connaissent le vitagraphe, zoographe ou autre, qui donnent un semblant d'illusion de la vie, mais avec force trépidations.
L'appareil Lumière, a le double avantage de supprimer totalement cette trépidation, toujours désagréable, et de ne pas fatigue la vue, malgré la puissance et la force de la lumière électrique.
La colossale collection de vues cinématographiques que possède M. Schram, directeur de cet établissement, est toute de premier choix, d'une grande variété et d'une entière moralité.
Ainsi en témoignant nos confrères de la presse bruxelloise, carolégienne, liégeoise, binchoise, etc. etc.
D'après eux également, nous connaissons les francs succès remportés par le directeur du Cinématographe Lumière.
À Binche notamment, M. Schram, qui a fait en cette ville un séjour de plus d'un mois, a vu défiler en son salon d'expériences, toute la population binchoise, indépendamment de tous les établissements scolaires, patronages, etc. etc. Mais où le succès fut couronné, c'était dans la séance d'adieux, offerte par M. Schram, dans la vaste salle du Cercle Catholique binchois, où plus de quinze cents personnes étaient accourues pour assister à cette dernière et brillante soirée.
Devant le bien que l'on dit des opérations scientifiques de l'établissement situé face à l'Hôtel du Soleil, nous ne saurions douter de son succès à Ypres, et nous croyons bien augurer en disant à son directeur, qu'il peut également compter sur la visite et la sympathie de notre population.

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Journal d'Ypres, Ypres, samedi 5 mars 1898, p. 3.

Le Journal d'Ypres publie un compte rendu des séances cinématogaphiques:

Plaisir.-Philantrophie.
C'est bien le titre qui convient aux quelques lignes que nous croyons devoir consacrer au Cinématographe Lumière, dirigé par M. Schram.
Ce dernier, chaque soir, a le don nous intéresser à ses expériences  cinématographiques et scientifiques.
Les scènes animées sont d'une grande finesse et d'une franche gaieté.
Telles: bataille de neige, bain de Milan, les joueurs de cartes etc., etc.
Aussi les séances de cet établissement attirent-elles un public choisi et appréciateurs, et c'est avec un véritable plaisir que nous assistons à ces représentations.
Nos enfants eux-mêmes prennent un vif plaisir aux séances de M. Schram.
Dès Lundi dernier, les élèves-pensionnaires de l'Institut de la S^te Famille accompagnées par les Sœurs professeuses et du directeur de cet établissement scolaire, se sont rendues au Cinématographe, à une séance spéciale organisée pour elles. La joie et la satisfaction fut générale.
Mardi et Mercredi, s'était au tour des élèves des écoles communales qui au nombre de cinq cents ont assistés aux expériences du Cinématographe. Maîtres et élèves en sont sorties très satisfaits.
Jeudi, les élèves de l'Institut S^t Michel, au nombre de trois cents environs, allaient également accompagnés de leur dévoué Directeur et des professeurs, à ce Salon élégant et spacieux, à une séance toute spéciale leur réservée.
Tous sont sorties enthousiasmés de cette représentation.
En résumé succès complet et justifié.
Mais M. Schram, qui est un parfait propagateur des découvertes scientifiques, est doublé de l'étoffe d'un exquis philanthrope.
Il a voulu que nos orphelins, orphelines et vieillards puissent également jouir de son merveilleux spectacle.
aussi a-t-il délégué son représentant, pour faire les démarches nécessaires près des personnes autorisés, et c'est sur une invitation gracieuse et désintéressé du directeur du Cinématographe-Lumière, que jeunes et vieux ont pris part à deux séances toutes spéciales organisées avec soin à leur intention.
Il serait heureux pour ces derniers que nombreux directeurs d'établissements, qui, comme le Cinématographe présente beau- d'intérêt, suivent l'exemple de M. Schram, à qui nous adressons publiquement par la voie de ce journal, nos sincères félicitations et remercîments.

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Journal d'Ypres, Ypres, samedi 12 mars 1898, p. 2.