ÉPERNAY

Jean-Claude SEGUIN

Épernay, ville du département de la Marne (France), compte 18.261 habitants (1894).

1896

Le Cinématographe (Salle des Fêtes, 23 octobre-4 novembre 1896)

C'est en octobre qu'un cinématographe s'installe dans la salle des fêtes pour quelques jours:

Le cinématographe va faire son apparition à Epernay ; on nous le promet pour 3 soirées à la salle des tètes : aujourd'hui vendredi, demain et dimanche. Déjà à Meaux, à la Ferté-sous-Jouarre, à Ay, les opérateurs ont obtenu un grand succès : bon nombre de nos lecteurs savent avec quel intérêt on a suivi les attrayantes séances du casino de Reims. Une douzaine de tableaux défilent sous les yeux des spectateurs. A citer !"'Arrivée du train en gare", "Les lutteurs", "La parisienne au bain", "L'entrée du tsar à Paris", la "Danse auvergnate", le "Défilé des troupes", etc. et surtout les tableaux en couleurs, tels que la "Loïe Fuller" dans sa danse fantastique. Autre attrait : entre chaque projection, il y aura une audition musicale. A ce soir donc, à la salle des fêtes ; c'est merveilleux et la portée de toutes les bourses puisque le prix des places est de 50 c. Il y a des places réservées à 1 fr.


La Dépêche sparnacienne, Épernay, vendredi 23 octobre 1896.

Les séances semblent se prolonger quelques jours de plus:

Les curieuses expériences de cinématographie que nos concitoyens ont admirées il y a quelques jours à la salle des fêtes, n'étaient que l'avant-garde, paraît-il, de nouvelles séances beaucoup plus intéressantes. On avait annoncé pour dimanche 1 novembre l'ouverture de cette série de surprises où l'art et la science marchent de pair ; malheureusement, on a dû décommander cette première séance, les opérateurs n'ayant pas pu, contrairement à ce qu'ils avaient cru, se procurer à Epernay, les tubes d'oxygène nécessaires pour la formation de la lumière oxhydrique. Ils font venir de Paris leur appareil générateur d'oxygène et les séances auront lieu incessamment.


La Dépêche sparnacienne, Épernay, mercredi 4 novembre 1896.

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