Le Cinématographe Draneil (Hôtel des Ambassadeurs, 10-17 janvier 1897)

Le Cinématographe Draneil, dont le propriétaire est M. Rambaud, effectue une tournée dans plusieurs départements du Centre de la France. Venant de Riom, dans les premiers jours de l'année 1897, il s'installe au Puy pour offrir quelques projections animées :

Le Cinématographe.Nous sommes heureux d'annoncer à nos lecteurs que nous allons avoir dans quelques jours des séances de cinématographe, photographies vivantes, projections animées et en couleurs grandeur naturelle
Cette prodigieuse invention, la plus grande merveille du siècle obtient partout un immense succès. Il en sera certainement de même dans notre ville, car l'on peut dire que jamais spectacle nouveau n'a conquis plus rapidement une vogue aussi éclatante.
Les projections animées du cinématographe Draneil, appareil absolument perfectionné forment un spectacle superbe.
Parmi les tableaux les plus saillants, citons notamment : Une magnifique scène de lutteurs (en couleurs), L'arrivée des souverains Russe à Paris, La Loïe Fuller, dans sa danse serpentine (en couleurs), Une sortie d'ouvriers et ouvrières d'une usine, etc., etc.
Ces projections donnent l'illusion la plus complète de la vie réelle et du mouvement et constituent, nous pouvons le dire, la plus merveilleuse et la plus amusante découverte de notre époque.

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La Haute-Loire, Le Puy, samedi 9 janvier 1897, p. 2.

L'inauguration a lieu, dans la salle de l'hôtel des Ambassadeurs, le dimanche 10 janvier 1897 :

Le Cinématographe.-Dimanche, le Cinématographe-Draneil a commencé ses séances dans la salle des fêtes de l'Hôtel des Ambassadeurs.
Ces projections animées, illusion absolue de la vie et du mouvement, ont obtenu un très grand succès.
Aujourd'hui, lundi et jours suivants, (mais pour quelques jours seulement), à huit heures et demie, salle des fêtes de l'Hôtel des Ambassadeurs, séances du Cinématographe.

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La Haute-Loire, Le Puy, lundi 11 et mardi 12 janvier 1897, p. 2.

Un autre article évoque les publics des écoliers et des lycéens et le succès que le cinématographe remporte auprès d'eux : 

Le Cinématographe.- Les séances du Cinématographe se poursuivent chaque soir, à 8 h 1/2, dans la grande salle des fêtes de l'hôtel des Ambassadeurs, avec un énorme succès et les merveilleuses projections animées et en couleurs attirent la foule des spectateurs. Tout le monde petits ou grands est fort intéressé et très amusé.
Nous avons déjà noté que les enfants de nos écoles communales ont été conduits hier au Cinématographe, qui a eu auprès d'eux un vif succès.
La joie a été très grande aussi pour nos lycéens et pour les élèves des pensions de notre ville.
En présence de la vogue qu'il obtient, le Cinématographe continuera ses représentations jusqu'à dimanche soir, et nous apprenons qu'il y aura, dans l'après-midi de dimanche, des séances pour les personnes qui ne peuvent assister à celles du soir.

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La Haute-Loire, Le Puy, vendredi 15 janvier 1897, p. 2.

Répertoire : Aux Folies Bergère, Le Tsar et la tsarine acompagnés de M. le président de la République et leur brillant cortège, Une sortie des ouvriers et ouvrières de l'usine de la Bénédictine (Le Républicain de la Haute-Loire, Le Puy, 9 janvier 1897). 

Le Mouvonographe (>25 février 1897)

À la fin du mois de février, un nouvel appareil cinématographique est annoncé:

Illusions d'optique.-Praxinoscope, Cinématographe, Mouvonographe. - L'illusion d'un mouvement est donnée à l'œil par la substitution rapide d'images représentant les diverses phases de ce mouvement L'impression visuelle d'un objet restant fixée sur la rétine 1/10^e de seconde environ, si nous voyons en une seconde plus de 10 positions différentes d'un mouvement, l'illusion de ce mouvement sera complète. C'est en se basant sur ce principe que M. Reynaud inventa le praxinoscope, il y a environ 20 ans, M. Reynaud faisait alors, à la mairie du Puy, des cours de physique et de chimie agrémentés de nombreuses expériences et surtout de projections. Mais le praxinoscope ne pouvait être qu'un jouet d'enfant. C'était simplement une série de dessins peu compliqués, enroulés sur un tambour monté sur pivot, qui passait devant l'œil. Les sujets étaient des plus simples : une petite fille sautant à la corde, un petiL garçon faisant le trapèze, un jongleur, etc. Qu'il est loin de nous le praxinoscope qui obtenait un réel succès à l'Exposition de 1878 ! La photographie est arrivée à un tel degré de perfection qu'il est facile de prendre une quinzaine de poses à la seconde, on est même arrivé jusqu'à 40. On obtient ainsi, non seulement l'image fidèle du mouvement, mais encore un ensemble de mouvements que le dessinateur le plus expérimenté ne pourrait étabIir. Ces photographies projetées successivement sur un écran constituent le cinématographe ou mouvonographe. L'appareil est de la plus grande simplicité : 2 cylindres, sur l'un est enroulée une bande celluloîde sur laquelle sont reproduites au positif de 1.000 à 1.200 photographies d'environ 5 cm². En faisant passer rapidement ce ruban d'un cylindre sur l'autre chaque pose est projetée à son passage sur un écran, et l'appareil donnant une quinzaine de poses à la seconde, l'illusion est complète. Ayant appris qu'un mouvonographe devait être installé incessamment au Puy, nous avons été voir le directeur, qui a eu la complaisance de nous montrer son appareil et de le faire fonctionner devant nous. C'est ainsi que  nous avons vu en miniature une danse tunisienne vraiment attrayante, qui dans quelques jours sera représentée grandeur naturelle . Le directeur se propose de nous faire assister à différentes Scènes locales : sorties d'églises, d'usines etc... Gare à vous, soldats et bonnes d'enfants, n'allez pas vous promener devant son appareil. Le mouvonographe que nous allons avoir au Puy est de la même provenance que celui qui fonctionne à la cour de Russie. Nous ne doutons pas que ce genre de spectacle réellement intéressant n'attire un grand nombre d'amateurs, et nous souhaitons la bienvenue et bonne chance au direceur du mouvonographe.
X.

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Le Republlcain de la Haute-Loire, Le Puy, 25-26 février 1897.

Le Cinématographe (53 boulevard Saint-Louis, 18->18 avril 1897)

En avril, un cinématographe est installé en face de la poste:

Pour la première fois, le cinématographe et phonographe Thomas Edison, 53, boulevard Saint-Louis, en face de la poste. Le Cinématographe «Grandeur-Naturelle» est l'instrument le plus perfectionné du siècle, phonographe à haute-voix. Répertoire des hommes les plus illustres de France et de l'étranger. Ouverture dimanche 18 avril, représentations tous les jours de 2 h à 10 h du soir. Prix d'entrée : premières 1 fr., secondes 50 c., militaires demi-place. M. le directeur du cinématographe nous prie de faire savoir au public qu'une fois par semaine il donnera une représentation gratuite pour les enfants des écoles communales.

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Le Républicain de la Haute-Loire, Le Puy, 17-18 avril 1897.