Auguste LAGNEAU

(Vallet, 1854-Marseille, 1938)

Jean-Claude SEGUIN

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Henri Lagneau (Vallet, 1820-Vallet, 26/02/1883) épouse (Nantes, 17/06/1848) Modeste Martin (La Chapelle-Heulin, 1816-Vallet, 17/09/1888). Descendance :

  • Henri, Benjamin, Marie Lagneau (Vallet, 25/04/1849-).
  • Victor, Eugène, Marie Lagneau (Vallet, 14/:04/1851-) épouse (La Remaudière, 01/05/1878) Mélanie Gaborit (La Remaudière, 05/12/1853-). Descendance:
    • Eugène, Pierre Marie Lagneau (Vallet, 03/09/1880-)
    • Henri, Louis, Marie Lagneau (Vallet, 15/03/1882-)
  • Auguste, Jean, Marie Lagneau (Vallet, 22/04/1853-Marseille, 13/02/1938) épouse (Paris 7e, 21/08/1875) Nathalie, Marie Dumont (Paris, 11/04/1859-Rennes, 16/01/1934). Descendance:
  • Modeste, Victorine, Marie Lagneau (Vallet, 23/05/1861-) épouse (Vallet, 30/07/1889) Joseph, Marie Boutin (Maisdon-sur-Sèvre, 22/12/1862-)

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Les origines (1853-1892)

Fils d'un tailleur d'habits, Auguste Lagneau réside à Vallet jusqu'au 1866 au moins (recensement 1856recensement 1861recensement 1866). Il réside déjà à Paris, 44 rue Molière, au moment de son mariage (1875). Comme son père, il exerce la profession de tailleur d'habits. En 1880, il figure comme marchand (Nantes), puis comme impresario (Paris, 1889). En 1890, il est cafetier dans la capitale.

L'Eden fantastique ([1893]-1896)

Devenu banquiste au début des années 1890, Auguste Lagneau se fait connaîte en exploitant la loge "L'Eden Fantastique", un spectacle composé de multiples tableaux où évoluent de jeunes femmes au gré de la fantaisie de leur créateur. C'est vers la fin de l'année 1893, à Reims, qu'Auguste Lagneau semble avoir présenté pour la première fois cette fantaisie :

La Foire
[...]
Le théâtre de "la fée des eaux" et "l'Eden fantastique" où l'on peut admirer la combinaison de trois gracieuses créations de ces derniers temps, la fille de l'air, les fontaines lumineuses et la danse serpentine. Là, les yeux sont à la fête et se peuvent réjouir tout à leur aise.


L'Indépendant rémois, Reims, lundi 25 décembre 1893, p. 2.

À l'occasion de sa présence à Troyes, un journaliste donne quelques détails sur cete féérie :

Eden fantastique
Maintenant, je parlerai du professeur Lagneau.
Je ne résiste pas au plaisir de favoriser aujourd'hui un des établissements installés à deux pas des Montagnes russes circulaires — il s'agit de l’Eden fantastique — titre plein de mystère, n’est-il pas vrai ?
Pendant que la salle est plongée dans une obscurité relative on voit se dérouler devant soi de charmants tableaux tels que le lever de la lune, l’apparition et le réveil d’Aïda, les planètes animées, ces dernières, figurées par Mlle Vénus et Junon, deux jolies personnes qui portent le maillot à ravir.
C’est un spectacle gracieux et fantastique à la fois que celui de ces jeunes femmes évoluant avec la plus grande aisance dans un monde chimérique. Le tableau : Tentation et chute d’Eve, est surtout remarquable, et charmante est la mimique de l'artiste, qui figure Eve. D'un geste gracieux et plein d’expression, elle repousse comme à regret la pomme tentatrice, puis finit par y mordre à belles dents. Enfin voici le clou de la séance : La grande apothéose des Naïades au milieu des fontaines lumineuses. C'est vraiment féerique.


Le Petit Troyen, Troyes, 28 février 1894, p. 2.

Dans une annonce de la presse angevine, on a le détail des numéros du spectacle.

angers 1895 lagneau
Le Petit Courrier, Angers, mercredi 3 avril 1895, p. 3.

Au cours des années suivantes, Auguste Lagneau va principalement privilégier, au cours de ses tournées, l'Ouest du pays. Tout en continuant à exploiter l'Eden Fantastique, il va s'associer avec Louis Vernassier pour quelques mois.

Le Théâtre-Salon des Sciences ([juillet] 1896-février 1897)

Au milieu de l'année 1896, Auguste Lagneau va s'unir au forain Louis Vernassier pour présenter un théâtre qui porte le nom de "Théâtre-Salon des Sciences". Comme son nom l'indique, il s'agit principalement de présenter des innovations à caractère scientifique dont un cinématographe qui porte le nom de cinéphotographe, appareil cinématographique commercialisé à Paris, par C.J. Lépée. Les deux collaborateurs vont ainsi projeter des vues animées, principalement dans les foires et les fêtes : Cherbourg (septembre-octobre 1896, Le Mans (octobre-novembre 1896), Saumur (novembre-décembre 1896) et Nantes (décembre 1896-février 1897) : 

La Place Bretagne
Le Cinématographe.-Le Cinématographe de la place Bretagne ne cesse d'être envahi par un public nombreux.
Le spectacle est très attrayant et le succès qu'il obtient est pleinement justifié.
M. Lagneau s'est associé avec M. Vernassier, un mécanicien-électricien distingué, ex-contremaître d'un grand atelier de Paris, qui vient de construire un nouvel appareil perfectionné pour son établissement.
Nous avons vu ce nouvel appareil qui est une merveille de précision.
Voici le titre des tableaux de la nouvelle série : Descente du tramway ; La Ferme ; le Couronnement du Tsar ; la Mer ; le Régiment ; Sortie d'atelier ; la Loïe Fuller et, pour les curieux qui la réclament, la Mondaine au bain.


Le Progrès de Nantes, Nantes, 29 décembre 1896, p 2

La présentation de la dernière vue, Mondaine au bain marque également une rupture avec le spectacle " très moral " présenté jusqu'alors. C'est dans cette dernière ville que les deux collaborateurs vont se séparer et la rupture est consommée dès le début de l'année 1897 où l'on peut lire dans une petite annonce la fin de l'association, information confirmée peu après par la presse nantaise.

vernassier 06

A VENDRE
Cinéphotographe ou photographie animée.-S'adresser à MM. Lagneau et Vernassier. Place Bretagne, Nantes.

L'Industriel forain, Paris, 10-16 janvier 1897, p. 4 Le Nouvelliste de l'Ouest, Nantes, 6 février 1897, p. 4.

Chacun des deux forains va désormais poursuivre son propre chemin.

L'Eden Fantastique (1897-1903)

Après la séparation, Auguste Lagneau va continuer à exploiter l'Eden Fantastique, mais pour l'essentiel les numéros restent similaires comme on peut le voir dans le suivant article publié à Vierzon :

L'Eden Fantastique
Ce coquet théâtre, qui est une merveille, vient de s installer place de la République près le Cinématographe.
C’est un spectacle dont les yeux ne se las sent pas. parce que tenant du mystère, il charme le regard, vous transporte l’esprit dans le firmament et vous fait contempler de ravissantes étoiles, telles que les artistes vous les représentent lorsqu'ils leur donnent des corps de femmes. Quand vous suivez des yeux ces élégantes nymphes aussi légères que le zéphyr, quand vous les voyez évoluant dans l’espace sans aucun soutien, sans aucune attache, et donnant à leurs moindres mouvements une tournure gracieuse, un cachet de souplesse, un laisser aller exquis, ne vous demandez pas comment ces jeunes filles s’y prennent... C’est le secret de M. le Professeur Lagneau, le directeur de l'Eden fantastique, et pour les profanes ce sera toujours le mystère.
Vous vous rendrez donc à ce théâtre, ou vous verrez défiler les plus riants tableaux. Ce sera d’abord le lever de la lune ou l’apparition et réveil d’Aïda, Phœbe sortant de sa coquille ; vous verrez ensuite : les Planètes animées les Évolutions fantastiques des Nymphes aériennes. Mais ce que nous vous recommandons surtout, c est I'apothéose ou les Naïades au milieu des fontaines lumineuses mêlées de Pluie et feu ! Voilà, nous en sommes persuadés, qui par dessus tout vous charmera. Il n’y a rien de plus beau, de plus saisissant que ces fontaines lumineuses, enveloppant dans des gerbes de feu aux multiples couleurs les ravissantes nymphes qui prennent leurs ébats les plus gracieux soit en nageant dans l’onde multicolore, soit en s'envolant au dessus des fontaines comme pour prendre leur essor dans les sphères supérieures du firmament.
Allez a l’Eden Fantastique qui clôture ses représentations jeudi 23 septembre et vous reviendrez ravis d’un spectacle qui ne s'oublie jamais.


La Dépêche du Berry, Vierzon, 22 septembre 1897, p. 3.

Dans les années qui suivent, le spectacle ne change guère, et en 1903, les mêmes numéros sont présentés à Annonay : 

Eden Fantastique
L'Eden Fantastique installé place des Cordeliers est un spectacle dont les yeux ne se lasseront pas, parce que, tenant du mystère, il charme le regard, vous transporte l’esprit dans le firmament, et vous fait contempler de ravissantes étoiles, tels que les artistes vous les représentent lorsqu’ils leurs donnent des corps de femmes. Quand vous suivez des yeux ces élégantes nymphes aussi légères que le zéphyr ; quand vous les voyez évoluant dans l’espace sans aucun soutien, sans aucune attache, et donnant à leurs moindre mouvements une tournure gracieuse, un cachet de souplesse, un laisser aller exquis, ne vous demandez pas comment ces jeunes filles s’y prennent. C’est le secret de M. le professeur Lagneau le directeur de l’Eden Fantastique, et pour les profanes ce sera toujours le mystère. Rendez vous donc à ce théâtre, ou vous verrez défiler devant vous les plus riants tableaux. Ce sera d’abord le Lever de la Lune, les Planètes animées ou la Piste aérienne exécutée par Mlles Vénus et Junon, la Conque d''Amphitrite. Mais ce que nous vous recommandons surtout, c’est l'apothéose ou les Naïades évoluant, dans les gerbes de feu aux couleurs multiples, les ravissantes nymphes qui prennent leurs ébats les plus gracieux soit en nageant dans l'Onde multicolores, soit en s'envolant au-dessus des fontaines lumineuses comme pour prendre leur essor dans les sphères supérieurs du firmament. Allez à l'Eden Fantastique qui clôture ses représentations dimanche prochain et vous reviendrez ravis d'un spectacle qui ne s'oublie jamais.


La Gazette d'Annonay, Annonay, samedi 21 novembre 1903, p. 2.

C'est probablement au cours de l'année 1904 qu'Auguste Lagneau va abandonner l'exploitation de son Eden Fantastique.

Le Royal Cinématographe (1905-1910)

lagneau royal cinématographe
{Les dessous de la vie, qui figure au programme, est un film Pathé de juin 1907.}Royal Cinématographe-Lagneau (1907){/tip}

À partir de 1905 au moins, Auguste Lagneau va renommer sa loge sous le nom de Royal Cinématographe, marquant une réorientation de ses activités. Comme à son habitude, il parcourt le pays en multipliant les séances: Saint-Claude (juin 1905), Saint-Claude (juin 1906), Arles (novembre 1906)... À cette époque, il ouvre également une salle à Marseille :

Marseille.-Le cinématographe bat son plein sur la Canebière et nous n'avons pas souvenir d'en avoir vu ni autant, ni d'aussi merveilleux depuis si longtemps dans l'antique citée Phocéenne. "A tout seigneur, tout honneur". Aussi est-ce au sympathique directeur de l'ancien Eden fantastique, M. Lagneau, que nous accordons la première place dans cette revue des Cinés. M. Lagneau qui n'est pas un étranger à Marseille a su installer dans un élégant théâtre les plus extraordinaires novueautés de la Maison Pathé.


Phono-ciné-gazette, 2e année, nº 20, 15 janvier 1906, p. 36.

Grâce à un article paru dans Le Petit Provençal, nous savons que l'un des collaborateurs de Lagneau porte le nom de Terry Gaston, victime dl'une agression : 

Agression. — Dimanche soir, vers 10 heures, au moment où le cinématographe Lagneau, installé sur le boulevard des Lices, donnait sa deuxième séance, des individus essayaient de pénétrer par derrière dans le dit établissement en déclouant les toiles. Le nommé Terry Gaston, employé de l'établissement s’étant aperçu de cette manœuvre et voulant les empêcher de continuer, a reçu un coup le couteau qui lui a intéressé l’oreille gauche et le cou, son agresseur a ensuite pris la fuite. L’inspecteur de la sûreté Tessier et l’agent Auran se sont immédiatement mis à la recherche du malfaiteur qu’ils ont arrêté ce matin lundi ; c’est un nommé Brun Marcel, âgé de 20 ans, demeurant rue du Palais, exerçant la profession de maçon. Il a avoué son méfait.


Le Petit Provençal, Marseille, mardi 13 novembre 1906, p. 3.

On retrouve le forain à Oyonnax (mai 1907), Lunel (décembre 1909)... :

Royal Cinématographe
Le "Royal Cinématographe," installé place de la République, obtient tous les soirs, un très grand succès. C'est du reste l'attraction qui détient toujours le record de l'originalité et du bon goût.
Au programme défilent les scènes les plus désopilantes, comiques, à transformation, prestidigitation, d'abracadabrantes fantaisies, des pantomimes, des féeries, qui, avec de nombreuses vues en couleur, forment un ensemble unique en son genre.
La devise de M. Lagneau, directeur du "Royal Cinématographe" est: "tous les soirs du nouveau".
Dimanche soir, clôture définitive. Aussi nous engageons vivement les familles retardataires à aller assister aux nouvelles vues qui seront données à ce spectacle étonnant et charmant.
Pour la clôture matinée à 2 h 1/2 et dernière séance à 8 h 1/2.


Le Fanal, Lunel, 5 décembre 1909, p. 2.

L'année suivante, il est à nouveau à Saint-Claude (juin 1910) 

Au Pré
[...]
Le Royal Cinématographe Lagneau, avec une superbe collection de films d'art et vues sensationnelles.


L'Écho de la Montagne, Saint-Claude, samedi 11 juin 1910, p. 2.

Son nom disparaît de la presse peu après. La famille est recensée à Rennes (route Jules Simon) en 1921 et également en 1931 (rue Poullain-Duparc). Il décède à Marseille en 1938.

Son fils Edmond Lagneau, qui a accompli ses obligations militaires en 1917, va devenir une figure dans le monde du cinéma comme le signale l'article de  La Cinématographe française :

A Paramount Edmond Lagneau devient Directeur de l'Agence de Marseille
M. Edmond Lagneau qui, depuis 1930, a rempli très brillamment et à la satisfaction générale, les fonctions de directeur de l'agence de Bordeaux, vient d'être nommé par M. Henri Klarsfeld, directeur général de Films Paramount, directeur de l'agence de Marseille, en remplacement de M. Robert Lenglet, appelé lui-même à un poste plus important.
Edmond Lagneau appartient à la garande Organisation Paramount depuis dix ans. Il a conquis, comme tous les Paramountiers, ses galons à la force du poignet, et ne doit son avancement régulier qu'à son travail et qu'à son activité.
Entré comme représentant à l'Agence de Rennes, en 1927, il en fut nommé directeur l'année suivante. Lorsque cette agence, qui ne s'avérait pas indispensable, fut supprimée en 1920, Edmond Lagneau fut nommé directeur de l'Agence de Bordeaux, en lieu et place de Robert Lenglet qui, de son côté, prenait à cette époque la direction de celle de Marseille.
Ainsi, à six ans d'intervalle, Edmond Lagneau suit, on le voit, exactement la même filière que son sympathique prédécesseur.
En prenant la direction de l'Agence Paramount du Sud-Est, M. Lagneau a retrouvé d'ailkleurs, avec un plaisir qu'on devine, ses meilleurs souvenirs de jeunesse. Car c'est à Gap, l'une des plus charmantes cités de son nouveau territoire, qu'il a passé son enfantce et fait toutes ses études.
Nous ne lui adressons pas nos voeux de réussite, parce que nous le connaissons suffisamment, l'ayant vu à l'oeuvre, pour savoir qu'il est digne en tous points de la confiance que M. Klarsfeld a, depuis lontemps, mis en lui. Noius savos d'avance qu'Edmond Lagneau, à Marseille, fera un excellent travail.


La Cinématographe française, nº 935, Paris, samedi 3 octobre 1936, p. 18.

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25/12/1893 France Reims Champ de Foire Eden Fantastique
<28/02->14/03/1894 France Troyes Boulevard Victor-Hugo Eden Fantastique
<01>/06/1894 France Nancy   Eden Fantastique
<20>/07/1894 France Amiens Boulevard [du Mail] ou [Saint-Charles] Eden Fantastique
<02->18/09/1894 France Lille Allée des Maronniers Eden Fantastique
16/12/1894-[04]/02/1895 France Nantes Place Bretagne Eden Fantastique
<03->07/04/1895 France Angers Champ de Foire Eden Fantastique
<25>/07/1896 France Morlaix   Eden Fantastique
<21>/08/1895 France Flers Champ de Foire Eden Fantastique
<27>/08/1896 France Château-Gontier Prairie  Saint-Fiacre Eden Fantastique
<13>/09/1896 France Laval Près de la statue d'Ambroise-Paré Eden Fantastique
[27]/09-18/10/1896 France Cherbourg Place Divette Théâtre-Salon des Sciences
30/10-[18]/11/1896 France Le Mans Foire Théâtre-Salon des Sciences
[29]/11-[03]/12/1896 France Saumur Quai de Limoges Théâtre-Salon des Sciences
13/12/1896-15/02/1897 France Nantes Place Bretagne Théâtre-Salon des Sciences
28/02->15/03/1897 France Bordeaux Place des Quinconces Eden Fantastique
24->24/04/1897 France Bergerac   Eden Fantastique
<01-14/07/1897 France La Rochelle Place d'Armes  Eden Fantastique
<09->28/08/1897 France Tours   Eden Fantastique
29/08/1897 France Chatelaillon   Eden Fantastique
18-23/09/1897 France Vierzon Place de la République Eden Fantastique
[12]-[27]/11/1897 France Angers Champ-de-Mars Eden Fantastique
<05>/12/1897 France Saumur   Eden Fantastique
[25]/12/1897-13/02/1898 France Nantes Place Bretagne Eden Fantastique
[24][27]/06/1898 France Villefranche-de-Rouergue Foire Eden Fantastique
<20>/01/1898 France Salon Place Thiers Eden Fantastique
<15>/11/1898 France Saint-Étienne Cours Victor-Hugo Eden Fantastique
<07>/05/1899 France Le Verney   Eden Fantastique
<09-10/06/1900 France Saint-Claude Le Pré Eden Fantastique
06-08/08/1900 France Privas Champ de Mars Eden Fantastique
<08>/06/1901 France Saint-Claude Place Denfer-Rochereau Eden Fantastique
<29>/06/1901 France Chalon-sur-Saône Champ de Foire Eden Fantastique
<08>/01/1902 France Marseille Allées de Meilhan Eden Fantastique
<27>/09/1902 France Nîmes Boulevard de la République Eden Fantastique
<22->29/11/1902 France Montpellier Champ de Foire Eden Fantastique
<09/<03/1903 France Carpentras Place du Théâtre Eden Fantastique
<20>/05/1903 France Le Verney   Eden Fantastique
22/06/1903 France Chalon-sur-Saône Promenade Sainte-Marie ou Bois de Boulogne Eden Fantastique
18->25/10/1903 France Saint-Amand-Montrond Les Foires d'Orval Eden Fantastique
<14-22/11/1903 France Annonay Place des Cordeliers Eden Fantastique
23/04/1904 France Vienne Place de la Caserne Royal Cinéorama
<01-01/12/1904 France Arles Boulevard de Paris Cinématographe
<10>/06/1905 France Saint-Claude Le Pré Royal Cinématographe
<16-24/06/1906 France Saint-Claude Le Pré Royal Cinématographe
<14>/11/1906 France Arles Boulevard des Lices Royal Cinématographe
<31>/05/1907 France Oyonnax Place de Grenette Royal Cinématographe
<05-05/12/1909 France Lunel Place de la République  Royal Cinématographe
<11>/06/1910 France Saint-Claude Le Pré Royal Cinématographe

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