SCÈNES DE LA VIE DU CHRIST

Mort de Jésus

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Mort de Jésus

MA 1897-11

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1 Léar  
 
M. Léon Gaumont, qui avait perdu un temps considérable à vouloir imposer un format spécial de pellicule (60 millimètres de large) adapté au chronophotographe Demenÿ qu'il construisait, tentait de reprendre son avance et tournait pour ainsi dire nuit et jour ; il réunit bien vite un répertoire extrêmement varié qui, à la fin de 1897, s'augmenta de tous les négatifs de Léar.
Guillaume-Michel Coissac, Histoire du cinématographe des origines à nos jours, Paris, Éditions du Cinéopse/Librairie Gauthier-Villars, 1925, p. 388.
2 Albert Kirchner/Henri Levesque  
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[03/1897]-[04/1897]

12m environ 
4 France, Paris  
 

LE CHRIST.-SCÈNES ÉVANGÉLIQUES
Pour couvrir les frais de construction d'une nouvelle évole libre, M. l'abbé Delamaire, curé de Notre-Dame des Champs a conçu et réalisé une idée à la fois pieuse, artistique et ingénieuse. Il a organisé dans la grande salle du nouveau bazar de la Charité (rue Jean-Goujon) aménagée en quelques jours, grâce à des prodiges d'activité, un concert spirituel et une ostension des principaux mystères de l'Évangile, en quatorze tableaux vivants.
Une assistance très nombreuse s'était rendue hier soir à l'appel du zélé pasteur. Aux premiers rangs avaient pris place beaucoup d'ecclésiastiques, parmi lesquels on remarquait Mgr Péchenard, recteur de l'Institut catholique, Mgr Freydier, ancien vicaire général du Puy, M. l'abbé de Cabanoux, curé de Saint-Thomas d'Aquin, etc.
Avec un intérêt qui ne s'est pas un instant démenti, les spectateurs ont vu passer sous leurs yeux une véritable reproduction des scènes de la vie et de la Passion de Notre-Seigneur, figurées, d'après les toiles des grands maîtres, par cent quarante jeunes gens de l'établissement Saint-Nicolas, rue de Vaugirard, desquels le Frère Basile-Joseph sait obtenir des merveilles de pose et d'expression.
De même qu'il n'est pas aisé de faire un choix dans une galerie de vraies oeuvres d'art, ainsi il nous est difficile de signaler tel tableau plutôt que tel autre parmi le programme exécuté hier. Nous tenons pourtant à citer le Repos de la sainte famille en Egypte, la Vie cachée à Nazareth, la Résurrection du fils de la veuve, la Cène et ce Laissez venir à moi les petits enfants, que M. le curé de Notre-Dame des Champs a commenté dans un appel plein d'esprit et d'émotion, demandant à la charité de lui fournir des écoles où on laisse aller vers le Christ l'âme des enfants de France.
À notre grand regret, nous ne pouvons que mentionner le concert spirituel qui accompagnait la séance et que dirigeait M. Michelot, maître de chapelle de Notre-Dame des Champs, avec le concours de MM. Auguez et Barreau, de Mmes de Montalant et Marsan. Les choeurs composés d'artistes des concerts Lamoureux et Colonne ont chanté avec un talent qui n'a pas besoin d'épithète, divers morceaux de Saint-Saëns, de Berlioz et de Gounod. Ceux de nos lecteurs parisiens qui n'ont pu assister à cette fête artistique, seront heureux d'apprendre qu'elle aura un lendemain et peut-être plusieurs. J. L.


L'Univers et le Monde, Paris, 30 mars 1897, p. 2.

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