Industrie des éventails au Japon

 

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Industrie des éventails au Japon

Les doigts rapides des petites Japonaises, sortant des kimonos aux longues manches pagodes, courent vite, vite sur le métier comme sur les touches d’un clavier ; les baguettes flexibles et minces s’assemblent, s’entrecroisent, se fixent à la base, restent mobiles à l’autre extrémité. Le papier, plus ou moins orné de découpures, de broderies et surtout de peintures est plissé en route sur une feuille métallique qui a la disposition rayonnée des feuilles de palmier. On le colle à la monture et puis les silhouettes apprêtées de bonnes femmes à potiches procèdent au travail de la vérification et c’est fini ! Un bébé nippon, très comique dans sa longue robe bigarrée, sortant ses petits yeux de chat, à demi cachés sous l’éventail, nous montre le travail terminé. Et vous êtes tout surpris de voir apparaître, sur les feuilles légères, de belles dames de brocart et des seigneurs Watteau tout chamarrés à la mode de la cour de France. Où donc se fabriquent les jolis éventails, ces jolis éventails du Japon conventionnel, le Japon des mousmées rieuses et des cerisiers fleuris ? À Paris peut-être ?

PAT 1906-11/12

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1 Pathé 1612  
2 André Legrand/Hache
3 ≤11/1906 120m
4 Japon  

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